Le chant de Bénarès

Disque Solo, Sitar et Chant,
avec Prabhu Edouard aux tablas.

Distribué par Hamonia Mundi
Disponible chez Leclerc Culture, Cultura
et Amazon (Cliquer ici)

Biographie Michel Guay
















Biographie Prabhu Edouard


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L’ALBUM :

Longtemps j’ai fait la musique des autres, voici mon premier disque solo, en musique classique indienne, ma musique de prédilection, celle que j’ai fait mienne et que je pratique depuis trente ans, exécutée dans les règles de l’art, et comme de raison, c’est à mon ami Prabhu Edouard que revient le mérite d’avoir initié ce projet, quoi de plus naturel et de bon augure que de revenir au seuil du temple accompagné d’un ami (indien) virtuose?

Ce disque se veut aussi un hommage aux maîtres, ceux qui nous ont légués cette « source de joie pérenne », et représente un jalon dans mon évolution et ma pratique musicale. Doublement un retour aux sources, d’abord retour à la musique indienne après de nombreux projets fusion de tout genres, et ensuite retour, paradoxalement, à l’occident au sens où j’affirme par cet opus une naturalisation française , occidentale, de la musique indienne, au même titre que l’on prend pour acquis qu’un Zubin Mehta peut être chef de l’Orchestre Philharmonique de New York, comme il l’était au début de mon apprentissage du sitar en 1981, ou qu’un ami coréen, chanteur d’opéra, puisse prendre des cours de diction à Rome, ou encore comme le blues fait partie de notre héritage culturel. J’affirme que la musique indienne fait partie d’un patrimoine universel, et cette ‘consécration’ est entérinée par la Suite dans le raga Jaunpuri… (morceaux n° 5, 6 et 7 du nouvel album)

Par ailleurs, bien que j’ai commencé la musique indienne au sitar, ayant passé à l’Inde de la guitare en tant qu’instrumentiste, ici les deux tiers du disque sont en chant khyal, mais n’est- ce pas là aussi un retour à la source puisque même les instruments, pour émouvoir, doivent chanter? D’autant plus que l’instrument en Inde est conçu pour imiter la voix…

La partie instrumentale de l’album, mis à part le solo de tabla virtuose de Prabhu Edouard, est jouée au sitar , établie dans le raga Jaunpuri, en tin-tal, un cycle rythmique traditionnel de seize temps, mais le tout est structuré en forme de suite à l’occidentale, c’est une réminiscence de mon premier amour, la guitare, avec quelques « insinuations » harmoniques, normalement étrangères à la musique indienne, au début et à la fin du « cycle ». C’est comme un atavisme culturel par lequel je me suis laissé happer dans un moment de pratique intense où l’idée du retour, ici encore, du cercle accompli, s’imposa à mon émotion comme une évidence. Tout comme ce disque est un retour après plusieurs aventures musicales c’est aussi une profession de foi en un art créateur qui peut encore se marier avec la paix, et où l’originalité n’impose pas violence. En fait , ce disque pourrait s’appeler « retour aux sources » sur plusieurs plans, ou même : « Michel Guay, The Return », mais alors vous seriez en droit de me demander : « retour d’accord, mais d’où ? », d’abord aurait-il fallu être là avant pour revenir.. ?

Et bien me voici, bonne musique !

Texte du Livret :

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